Un peu d’ornithologie à Clairmarais
La réserve nationale du Romelaere (à Clairmarais) grouille d’espèces d’oiseaux divers. Il faut dire que nos étangs ainsi que leurs berges constituent un biotope rêvé pour des centaines d’espèces migratrices ! Voici, ci-après, une petite liste des espèces que nous côtoyons le plus dans le marais : les poules d’eau, canards divers, foulques, grèbes, hérons, cygnes, aigrettes, butor étoilé, blongios nains, martins pêcheurs… Un vrai paradis pour les amateurs de balades ornithologiques !
Le colvert
Le colvert est le plus connu de tous les canards. Nous le voyons partout, à l’état domestiqué et sauvage. Le marais audomarois n’échappe pas à sa colonisation.
Le colvert mâle est reconnaissable par sa tête d’un vert brillant durant la période nuptiale et son bec jaune. Après la période nuptiale, aux alentours du mois de juin, il mue et prend son plumage éclipse (beige) et perd ses rémiges. A la fin de l’été, son « col vert » revient. La femelle, quant à elle, a le bec brun et le plumage beige et brun.
Le colvert est un canard peu farouche et s’acclimate de plus en plus à la présence de l’homme. Ces derniers s’écartent à peine à l’approche des bacôve, à l’instar du foulque macroule dans le marais de Clairmarais !
Le colvert vit en groupe (espèce grégaire) et se reproduit fréquemment avec d’autres espèces de canard. Il vit en moyenne quelques années mais pourrait approcher les trente ans d’espérance de vie dans un milieu non pollué, dénué d’activité de chasse.
Le colvert est un canard barboteur. Il s’alimente ainsi principalement en surface, notamment de végétaux. Le canard n’en demeure pas moins une espèce omnivore. Il se nourrit également de graines, de vers, de batraciens, d’insectes, de petits poissons… A ce propos, il est fréquent de rencontrer dans le marais des canards nourris par l’Homme à l’aide de morceaux de pain, ce qui n’est pas bon pour eux ni pour le milieu! Découvrez au sein de cet article pourquoi il est dangereux de donner du pain aux canards.
La reproduction du canard est particulière. Il est coutume que les mâles, en bandes, poursuivent les femelles pour un accouplement quasi forcé, souvent sans parade nuptiale. Par contre (point positif !), le colvert est monogame et ne change jamais de femelle au cours d’une période de reproduction.
Celle-ci démarre en mars-avril. Au printemps, la période de couvaison oblige une incubation des œufs (une dizaine par couvée) pendant 28 jours.
En dehors de ces périodes de reproduction, les femelles sont fidèles à un territoire.
La sarcelle d’hiver
La sarcelle d’hiver est la plus petite espèce de canards de surface. Son poids varie de 250 à 500 grammes.
On reconnait la sarcelle d’hiver à ses ailes de couleur noire côté externe, comportant un miroir vert sur sa face interne. La sarcelle a un ventre blanc, un bec au bout arrondi, des pattes grises et palmées.
En période nuptiale, le plumage du mâle se distingue alors par une tête colorée quasiment rousse, barrée d’une bande verte portant elle-même un liséré blanc crème sur ses côtés. Il présente également durant cette période une barre blanche horizontale sur le bord de l’aile. Son bec est gris-noir. Le reste de l’année, le mâle porte un plumage éclipse (beige-marron), tout comme la femelle.
Pour se nourrir, la sarcelle plonge la tête sous l’eau pour déguster petits insectes, poissons et mollusques mais aussi et surtout des végétaux et des graines. Pour l’aider dans sa tâche, son bec muni de lamelles permet de filtrer l’eau pour retenir les petits organismes. Elle nécessite seulement 25 grammes de nourriture par jour. La sarcelle se nourrit plutôt la nuit ou au crépuscule, notamment l’hiver, et peut parcourir parfois trente kilomètres pour trouver cette nourriture.
Si elle est peu à l’aise sur terre, la sarcelle vole magnifiquement bien et sait décoller très rapidement. La sarcelle d’hiver vit en petits groupes et vole en nuée de plus de 1000 canards lors de la migration.
La sarcelle d’été
La sarcelle d’été est un canard de la taille d’une sarcelle d’hiver et pourrait se confondre avec cette dernières, si on faisait abstraction de la couleur grise (comprenant des bandes claires) et non verte de ses ailes.
La sarcelle d’été est munie d’un bec gris et long. En période d’amour, le mâle revêt une livrée nuptiale colorée et présente une tête rougeâtre-marron marquée par une large bande oculaire blanche recourbée vers le bas.
La période de reproduction se déroule en mai. La couvaison de la dizaine d’œufs par saison dure entre 21 et 23 jours.
Fin août septembre, la sarcelle migre pour hiverner en prenant la direction de l’Europe du sud et de l’Afrique. Elle revient dans nos contrées en avril-mai pour la reproduction.
Le canard souchet
Le souchet est une espèce de canards de surface barboteurs et filtreurs, à l’instar de la sarcelle.
Ce canard présente des pattes rouges, un gros un bec allongé en forme de spatule. D’octobre à juin, le mâle revêt sa parure nuptiale.
La poule d’eau
La gallinule poule d’eau, plus communément et simplement appelée « poule d’eau », est fréquente dans le marais audomarois. Elle s’épanouit sur nos rivières mais aussi dans les berges à la végétation dense.
Cet animal de la taille d’un pigeon se reconnait facilement à son bec rouge à extrémité jaune, son corps noir, son plumage noir et ses tâches blanches sur le croupion. Ses pattes jaunâtres sont non palmées.
Oiseau omnivore, la poule d’eau se nourrit principalement sur les bordures ou en surface.
Assez craintive, elle se réfugie souvent dans les berges. Elle n’hésite néanmoins pas à défendre farouchement le nid en période de couvaison (jusqu’à 4 couvées par an de mai à septembre). Très fidèles, le mâle et la femelle poule d’eau ne se quittent plus jusqu’à la mort une fois en couple. Ils forment une famille unie avec partage des tâches. Il n’est pas rare que des poules d’eau n’adoptent des poussins d’autres couples, pour les éduquer. Les poussins perdus sont ainsi souvent recueillis. Certains sont même volés par certaines femelles devant les yeux de leur mère naturelle !
Le foulque macroule
La foulque macroule est souvent confondu avec la poule d’eau. Pourtant, tout les distingue : il est plus grand, présente un corps complètement noir, un bec non pas jaune mais blanc, surmonté d’une plaque frontale. Celle-ci est quelques millimètres plus large chez les mâles, ce qui permet de le distinguer (difficilement !) de la femelle. Le foulque dispose de pates courtes prolongées par de longs doigts palmés et verdâtres (tirant sur le bleu).
Le foulque vit en groupe, niche dans les berges ou les roselières et se nourrit en plongeant. Son régime est omnivore. Dans le marais de Saint-Omer, il adore les lentilles d’eau, les plantes aquatiques diverses, les petits poissons et les moules d’eau douce (anodontes).
C’est un migrateur partiel dans certaines régions mais le marais audomarois présente une forte population de foulque tout le long de l’année.
Ne manquant pas d’astuce, le foulque construit son nid de manière visible sur l’eau, grâce à des branchages et des végétaux posés en bordure. Il ne cesse de le consolider et le conçoit de sorte que cet habitat ne soit pas impacté par les variations de niveau d’eau.
En matière de couvaison, la femelle pond de 5 à 9 œufs en avril et l’incubation dure un peu plus de 21 jours. D’autres couvées peuvent suivre jusqu’à fin juillet. Les deux parents s’occupent ensuite ensemble de l’éducation des petits, en séparant en deux groupes la portée. A cet effet, le mâle construit un second nid-plateforme. Il faut environ huit semaines pour que les jeunes puissent se nourrir seuls et voler. On les reconnait grâce à leur bec et leur petite tête rouge.
Le grèbe huppé
Le grèbe huppé, plus grand de tous les grèbes, est peut-être l’oiseau aquatique le plus majestueux du marais audomarois !
Il n’existe pas de différence entre le mâle et la femelle (pas de dimorphisme sexuel). Il porte en toute saison une calotte noire, courte en saison hivernale, un dos sombre et des reflets roux sur les flancs, un ventre blanc, tout comme sa poitrine et son long cou. Lors de la saison de nidification au printemps, les deux sexes portent une touffe rouges-orangées sur les joues (zone érectile lors des parades) et une double huppe noire sur la tête, remplaçant la courte calotte. Les jeunes ne portent pas de huppe et présentent un corps grisâtre, et des bandes blanches et noires sur la tête, le bec et le cou.
Si le grèbe n’est pas à l’aise sur la terre ferme ou en vol, il s’épanouit sur l’eau et sait parfaitement plonger pour se nourrir. Il peut en effet rester 3 minutes sous l’eau pour pêcher des poissons à l’aide de son bec effilé en forme de poignard. Sur de grands lacs, il est capable de descendre à 20m de profondeur ! Il se nourrit de tout (c’est un opportuniste), mais adore les batraciens et les petits poissons et notamment les cyprinidés (gardons, goujons, ablettes, etc.). Parfois, il s’attaque à de jeunes perches. Il a besoin de presque 200 grammes de nourriture chaque jour !
La nidification du grèbe huppé a lieu généralement entre mars et juillet.
Avant la période de nidification, les couples se forment l’hiver et proposent aux observateurs de la nature un spectacle incroyable : des parades nuptiales superbement élaborées.
Ce sont des migrateurs partiels. Selon le climat de leur lieu de vie principal, ils peuvent migrer l’hiver dans le sud de la France.
Le grèbe castagneux
Si le marais audomarois accueille le plus grand des grèbes avec le grèbe huppé, nous avons également parmi ses occupants le plus petit : le grèbe castagneux. Il tient son nom de la couleur de la châtaigne. Il dispose en effet en été d’un plumage sombre avec des tâches châtain sur la gorge, les joues et les côtés du cou (plumage nuptial). En hiver, son plumage internuptial est plus terne, gris-blanc avec un cou marron. Comme il a l’habitude d’ébouriffer les plumes de son croupion, ce grèbe de la taille d’un gros pigeon ressemble à une boule de duvet flottante.
Comme le grèbe huppé, il est bien moins doué dans les airs ou sur la terre ferme que dans l’eau. Il démontre toutefois certaines capacités à voler lors de ses migrations. Par contre, en temps normal, comme il a besoin d’une vingtaine de mètres de course avant de prendre son envol, nous ne le voyons toujours dans l’eau.
Contrairement au grèbe huppé, le castagneux préfère les insectes et petites larves aux poissons. Il les capture en plongeant pendant 10 à 30 secondes maximum. Le grèbe huppé peut, lui, tenir trois minutes sous l’eau.
Le busard des roseaux
Le busard des roseaux est un rapace diurne que nous retrouvons dans le marais de Saint-Omer.
Comme son nom l’indique, il vit principalement dans les roselières. Il y chasse des petits mammifères, des petits oiseaux, des poissons, des amphibiens, des insectes ou des œufs.
Le busard mesure une cinquantaine de centimètres de haut et présente une envergure de plus d’un mètre en plein vol.
La femelle présente un plumage brun foncé a la calotte, la gorge et une tache à l’avant de chaque aile couleur blanc crème. Le mâle présente un plumage tricolore, tirant sur le brun sombre avec les ailes gris argenté aux extrémités noires.
Le héron cendré
Le héron cendré est l’un des plus grands chasseurs-pêcheurs du marais audomarois. Avec sa couleur grisâtre, son long cou, ses longues pattes et son bec effilé, on le reconnait entre mille. D’une hauteur d’un peu moins d’un mètre pour deux kg, le héron cendré fait plus de 180 cm d’envergure, ailes déployées.
Le héron cendré se nourrit le plus souvent de poissons, mais peut aussi manger des reptiles, des écrevisses, des batraciens, des amphibiens, des insectes des petits rongeurs, des oiseaux…
Il pêche à l’affut, en bordure de rivière en restant longtemps immobile. Il s’aide notamment de sa vue extrêmement performante. Il voit en effet parfaitement ce qu’il se passe sous l’eau, mais aussi autour de lui grâce à une vision périphérique particulièrement développée.
Lorsqu’il mange des mammifères, il recrache en pelote les poils qu’il ne digère pas, à l’instar de la chouette.
Le héron est protégé depuis 1974. Il n’a pas de prédateur. Ainsi, il peut parfois vivre jusqu’à 25 ans.
Les hérons cendrés se reproduisent de février à juillet. Ils nichent généralement en héronnières (colonies de hérons) au bord des rivières ou dans les arbres.
Sa présence indique la présence de poissons et d’amphibien. Il est ainsi un outil bio-indicateur.
Le martin-pêcheur
Le martin-pêcheur est présent dans certains secteurs du marais audomarois. Cet oiseau bleuté se nourrit de petits poissons et de petits animaux aquatiques. Il reste souvent dans un même territoire où il connait tous les recoins et les perchoirs pouvant servir ses techniques de chasse. Lorsqu’il détecte sa proie, il plonge avec force et avale les petits poissons d’un trait, dans le sens des écailles. Il recrache ensuite en une pelote les arrêtes et les morceaux qu’il ne digère pas. Lorsque le poisson ne se présente pas dans ce sens, il le retourne en le jetant en l’air et en le gobant au vol.
Lorsqu’il doit nourrir ses petits, le martin pêcheur doit pêcher près de 75 poissons par jour !
De couleur bleue sur le dessus et blanche et rousse sur le dessous du corps, le martin-pêcheur mesure une quinzaine de cm pour un poids d’une quarantaine de grammes.
Cet oiseau est un bon indicateur naturel de la qualité d’un milieu aquatique.
Le cygne tuberculé
Le cygne tuberculé tient son nom de sa tubercule, bosse qu’il a sur le bec.
Le cygne est l’un des oiseaux les plus lourds en capacité de voler. Son poids dépasse en moyenne largement les 10kg. Il présente par ailleurs une envergure de plus de 2 mètres.
Dans le marais audomarois, nous les voyons la plupart du temps en couple ou en famille. Il faut savoir que le cygne est monogame. Sa période de reproduction et de nidification, comme bon nombre d’oiseaux, se situe au printemps. Attention ! Durant cette période, le cygne tuberculé peut devenir agressif. Il crache, réalise des fausses attaques de sommation en nageant, voire en volant en rase-motte vers les promeneurs et pêcheurs. Il peut facilement prendre son envol à partir du sol mais aussi à partir d’un plan d’eau.
Lorsque le cygne vole « réellement », il peut atteindre les 80km/h. Il réalise les longs trajets au sein de groupes importants en adoptant la formation en « V ».
Principalement herbivore, il arrive que le cygne mange des petits mollusques et des amphibiens. Sur le sol, le cygne peut manger des insectes, mais aussi tous types de plantes et de graminés, dont les légumes des maraîchers. Bon nombre se prémunissent des dégâts des cygnes en mettant en place des basses barrières filaires sur les berges. En moyenne, un cygne nécessite 3,5kg de nourriture/jour.
L’aigrette garzette et la grande aigrette
L’aigrette garzette est une espèce proche du héron (ardéidés) que l’on retrouve (plus rarement) dans le marais audomarois. D’une hauteur d’une soixantaine de centimètres pour une envergure proche du mètre, l’aigrette présente un corps entièrement blanc et un long bec noir bleuté.
En période nuptiale, elle porte sur la nuque deux longues plumes fines que l’on nomme également aigrettes.
L’aigrette se nourrit d’à peu près tout, mais surtout de petits poissons.
L’Aigrette garzette niche en groupe et couple dans les roselières, les berges, voire les arbres. Sa reproduction se réalise au printemps et la couvaison fin avril – début mai.
Dans le marais audomarois et notamment dans le Romelaere, on a remarqué également la présence de la grande aigrette, échassier un peu plus grand qu’un héron cendré. Il a les pattes noires, un corps blanc, un bec jaune hors période de nidification (le bec fonce un peu à l’extrémité). En période nuptiale, le bec de la grande aigrette devient orangé voire noirâtre.
Le butor étoilé
Le butor étoilé est un échassier ardéidé de la même famille que les hérons et les aigrettes. Cet oiseau, présent dans le marais audomarois, fait partie des espèces menacées.
Le butor ressemble à un héron massif au cou épais, aux pattes plutôt courtes et au plumage brun. Sa tête porte une calotte sombre et un bec en forme de poignard. Il mesure en moyenne 75 cm pour 1 kg et 120 cm d’envergure.
Le butor étoilé est un oiseau mimétique, c’est-à-dire, pro du camouflage ! Difficile de le distinguer dans son habitat (roselières). Comme le héron, il pêche, mange des amphibiens, des batraciens, des petits oiseaux et mammifères. Il pêche à l’affut principalement à l’aube et au crépuscule.
Le butor étoilé est souvent solitaire. En couple, il niche dans les roseaux en avril-mai sur un nid flottant.
Le butor étoilé se caractérise enfin par son cri puissant semblable à une corne de brume, s’entendant à des kms.
Le blongios nain
Autre ardéidé, plutôt rare et star du marais audomarois : le Blongios nain dit aussi Butor blongios. Il s’agit de l’un des plus petits types de hérons avec une hauteur de moins de 40 cm pour 150 gr et une soixantaine de centimètres d’envergure.
Le mâle présente sur la tête une calotte noire, tout comme son dos, des ailes, le ventre et une poitrine beiges-orangés, des joues bleutées et un bec jaune comprenant une pointe noire. La femelle ressemble au mâle mais ses couleurs sont plus ternes.
Le blongios nain est monogame. Il chasse au crépuscule à l’affut et se nourrit d’insectes, de petits poissons. Son cri ressemble à une sorte d’aboiement, un son semblable à un « rou » rauque.
En hiver, le blongios séjourne en Afrique et revient tardivement en mai dans notre marais pour la nidification. Il repart fin août début septembre.
La réserve nationale des étangs du Romelaëre au sein du marais de Clairmarais, abrite 4 à 10 % de la population nationale de blongios nains.
Le grand cormoran
Il y a une vingtaine d’années, le grand cormoran faisait son apparition dans le marais audomarois. Notre milieu naturel comporte désormais en moyenne 200 couples. On le retrouve par ailleurs sur quasiment tous les continents du globe.
Le cormoran mesure en moyenne 90 cm de long pour 150 cm d’envergure. Son poids moyen est de 3 kg. Le mâle est un peu plus corpulent que la femelle. C’est la seule différence qui existe entre les deux sexes qui présentent tous deux un plumage noir, un bec blanc-crème, une tâche jaune à la commissure du bec et des pattes palmées noires. Les cormorans juvéniles ont un plumage plus clair, avec le dos brun et le ventre et la poitrine blancs.
Le cormoran se nourrit principalement de poissons de moins de 20 cm, mais peut attaquer les poissons d’1,5kg. Il avale plus de 500 grammes de poisson par jour ! Pour pêcher, il plonge violemment et peut tenir une minute en plongée. Néanmoins, il ne peut rester plus de temps dans l’eau. Ne possédant pas de glande uropygienne permettant d’imperméabiliser son plumage comme la plupart des oiseaux aquatiques, il peut aller plus en profondeur mais doit rapidement remonter, son corps étant bien plus lesté. Une fois sa plongée terminée, il digère en se séchant le plumage pendant des heures, en prenant une position « d’étendard ». Il se tient face au vent, queue et ailes déployées.
Généralement solitaire, le cormoran devient grégaire et se regroupe en colonie lors de la nidification d’avril à juin.