Bienvenue dans notre FAQ consacrée à l’exploration du Marais Audomarois sous l’angle de son histoire, de sa géographie, de son folklore et de sa toponymie. Ce territoire fascinant, aux confins de la nature et de la culture, recèle de multiples facettes qui racontent une histoire millénaire.
Ici, nous vous proposons de plonger au cœur d’un paysage unique, où les terres inondables, les canaux sinueux et les zones humides dessinent une mosaïque géographique remarquable. Vous découvrirez comment ces caractéristiques naturelles ont façonné le mode de vie des habitants et inspiré des légendes locales riches en traditions et en mystère.
Notre FAQ aborde également la toponymie du marais, en dévoilant l’origine et la signification des noms de lieux qui ponctuent cette région énigmatique, révélant ainsi l’influence des cultures et des événements historiques sur son identité. Que vous soyez passionné d’histoire, amoureux de la nature ou curieux de comprendre l’évolution des paysages et des traditions, ce guide vous apportera, nous l’espérons, des éclairages précieux et des réponses détaillées.
Retrouvez ici également notre article complet sur le marais audomarois
Le marais Audomarois se situe dans la région Hauts-de-France, à cheval sur les départements du Nord et du Pas-de-Calais. Plus précisément, il se trouve dans la partie nord du Pas-de-Calais, à environ 70 km de Lille, dans l’arrondissement de Saint-Omer. Il intègre le parc naturel régional des Caps et Marais d’Opale. Il est encadré à l’Est par les limites de la Flandre intérieure et à l’Ouest par les contreforts de l’Artois
Les villes importantes les plus proches du marais Audomarois sont : Calais (à environ 40 minutes), Dunkerque (à environ 40 minutes), Lille (à environ une heure).
A cheval sur le nord et le Pas-de-Calais, le marais audomarois s’étend sur 15 villes et villages.
Les 15 communes situées dans le marais audomarois sont :
L’histoire du marais audomarois s’étend sur environ 13 siècles et peut être résumée ainsi :
VIIe siècle : Fondation de la ville de Saint-Omer en bordure d’une cuvette marécageuse grâce à l’action évangélisatrice des moines.
XIIe siècle : Début de la mise en valeur des terres sous l’impulsion des abbayes. Creusement des rivières (wateringues) et des fossés (watergangs) pour favoriser l’évacuation des eaux vers la mer.
XIIe-XIXe siècles : Transformation progressive du marécage en un espace organisé :
XIXe siècle : Création de la ligne de chemin de fer entre Saint-Omer et Calais (1848).
XXe siècle : Aménagement du canal de Neufossé pour la mise au Grand Gabarit (fin des travaux en 1967) et amélioration des dispositifs d’évacuation de l’eau.
Aujourd’hui, le marais audomarois est composé de plus de 15 000 parcelles de terre et d’eau, parcouru par 700 kilomètres de canaux, dont 170 navigables. Il est considéré comme le dernier marais cultivé et habité de France, avec une riche biodiversité et un patrimoine culturel unique
Le marais Audomarois, également connu sous le nom de marais de Saint-Omer, couvre une superficie de 3 726 hectares (37,26 km²). Cette vaste zone humide s’étend sur 15 communes réparties entre les départements du Nord et du Pas-de-Calais. C’est la plus grande zone humide de la région Hauts-de-France, avec une altitude moyenne de 0 à 1,5 mètre au-dessus du niveau de la mer. Cette étendue remarquable fait du marais Audomarois un site d’importance écologique majeure, reconnu comme site Ramsar et Réserve de biosphère de l’UNESCO
Le marais audomarois est effectivement reconnu par l’UNESCO, mais pas exactement comme un site du patrimoine mondial.
Retour en arrière : en 2013, l’UNESCO a inscrit le marais Audomarois sur la liste des Réserves de biosphère dans le cadre du programme « Man and Biosphere » (MAB). Ce programme vise à concilier l’activité humaine avec la préservation de la biodiversité. C’est le 27 mai 2013 que le marais Audomarois a été désigné officiellement comme la douzième réserve de biosphère française. Cette reconnaissance souligne l’importance du marais en tant qu’écosystème unique où l’homme et la nature coexistent de manière harmonieuse.
La réserve de biosphère du marais Audomarois couvre une superficie de 22 300 hectares. Elle englobe non seulement le marais lui-même, mais aussi la ville historique de Saint-Omer et ses environs. Cette zone sera étendue en 2025 en intégrant l’ensemble des communes gravitant autour de l’Aa, de l’amont jusqu’au marais audomarois.
Il est important de noter que cette désignation est différente d’une inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le statut de réserve de biosphère met l’accent sur le développement durable et l’équilibre entre l’activité humaine et la conservation de la nature.
En plus de cette reconnaissance par l’UNESCO, le marais Audomarois bénéficie du label Site Ramsar depuis 2008. Ce label reconnait son importance internationale en tant que zone humide.
Le marais audomarois offre une variété de bateaux traditionnels et modernes pour explorer ses eaux :
Bacôve : Bateau traditionnel en chêne, mesurant 9,5 mètres de long et 2 mètres de large, capable de transporter jusqu’à 3,5 tonnes de marchandises. Autrefois utilisé par les maraîchers, il est aujourd’hui privilégié pour les croisières touristiques.
Escute : Embarcation traditionnelle plus petite que le bacôve, déclinée en 6 tailles allant de 4 à 8,5 mètres. Jadis utilisée par les maraîchers pour le transport familial et des outils, elle est maintenant appréciée pour les balades et la pêche.
Barquettes à rames : Option traditionnelle offrant une expérience plus intime. La barquette est la barque française en bois par excellence. Elle était déjà utilisée par les promeneurs au cours du XXème siècle dans le marais.
Baudequin : Anciennement utilisé comme annexe pour les péniches du nord, maintenant adapté pour la petite plaisance.
Ces différentes embarcations permettent aux visiteurs de choisir l’expérience qui leur convient le mieux pour découvrir les beautés du marais audomarois.
A noter que bacôves, escutes, barquettes et baudequins sont toujours construites par notre chantier naval, dans le marais de Lyzel à Saint-Omer. Notre atelier conçoit également des bateaux picards, comme la plate de la Somme. Une embarcation typique des hortillonnages d’Amiens au XXème siècle.
Les habitants du marais Audomarois utilisaient jadis plusieurs outils traditionnels pour entretenir et exploiter leur environnement :
La baguernette : Une sorte d’épuisette robuste à long manche servant à tirer la vase des fossés et canaux.
Le trouspa : Sorte de pelle taillée en « V » utilisé pour refaire les berges.
L’édrack (ou hédrag): Servait à creuser les fossés.
La grèpe : Une sorte de pelle permettant l’extraction de la tourbe.
Le guide d’eau – spatule permettant de fouetter l’eau des watergangs afin de créer une gerbe pour arroser les cultures.
Ces outils manuels étaient essentiels pour l’entretien des watergangs (chemins d’eau) et le curage des fossés. La baguernette, par exemple, permettait de retirer jusqu’à 50 kg de vase en une seule fois, contribuant ainsi à l’enrichissement naturel des terres cultivées.
Les maraîchers utilisaient également :
Une perche, constituée en bois de frêne ou de saule, pour se déplacer en bacôve.
Une ruie, sorte de longue rame plate, pour mouvoir l’escute.
La motogodille, ancêtre des moteurs à bateaux.
Les outils motorisés dès les années 40 : motopompe, moto-bêche, rotovator, motoculteurs…
Bien que l’usage de certains de ces outils traditionnels ait largement disparu aujourd’hui, certaines associations cherchent à en perpétuer l’utilisation, notamment pour respecter la fragilité des zones humides.