A côté de Saint-Omer et en bordure du marais audomarois se situe une petite ville qui ne manque pas de caractère : Arques ! Cette cité est surtout connue pour être la capitale incontestée des arts de la table en France. Vous avez sans doute déjà entendu parler des célèbres marques comme Cristal d’Arques, Luminarc ou Arcoroc, développées par Arc International.

Par ailleurs, Arques est également une ville qui regorge de sites à découvrir, et vaut bien le détour.

Outre l’usine d’Arc, sa boutique et son chapiteau de vente dédiés à la décoration de table, vous y découvrirez un riche patrimoine et des espaces naturels exceptionnels. L’idéal pour une promenade relaxante ou pour une randonnée sportive en famille.

Alors, prêt à partir à la découverte de cette ville aux multiples facettes ?

Intérieur mairie d'Arques
Hall de l’hôtel de ville d’Arques – Philippe Hudelle

Arques: le patrimoine naturel

Amateurs de nature et de calme, vous allez être ravis de visiter Arques ! Située en bordure du marais audomarois, cette ville de plus de 10.000 habitants présente des allures de village convivial. Arques est en effet une petite ville qui a su préserver son charme authentique et sa tranquillité, tout en offrant de nombreuses activités de loisirs pour tous les goûts. Que vous soyez à la recherche d’un endroit paisible pour vous ressourcer ou d’une destination pour vous divertir, vous serez servi.

Laissez-vous charmer par les multiples étangs qui parsèment la ville et qui vous offrent une transition en douceur entre l’espace naturel et la ville. Vous pourrez vous promener en toute tranquillité et profiter du calme de la nature environnante.

Et si vous êtes en quête d’aventure, n’hésitez pas à partir à la découverte de la forêt de Rihoult Clairmarais. Cette forêt est idéale pour des balades en famille ou entre amis, ou pour une séance de footing matinale.

Les étangs d’Arques

Vous êtes en quête d’une balade bucolique autour d’Arques ou d’une randonnée ? Les étangs d’Arques vous tendent les bras  ! Au nombre de six, ces plans d’eau sont de véritables petits bijoux de la nature. Vous pourrez notamment admirer les étangs Arc-en-ciel, l’étang de Batavia, de Malhôve, ainsi que celui de Beauséjour. Certains d’entre-eux sont artificiels. Anciennes ballastières, quelques plans d’eaux sont effectivement d’anciennes carrières ayant fourni le ballast nécessaire à la mise en place des lignes de chemin de fer locales.  

Les étangs d’Arques sont situés en bordure du marais audomarois, une zone humide chargée d’histoire et récemment labellisée réserve de biosphère par l’UNESCO. Les étangs d’Arques offrent ainsi les mêmes caractéristiques faunistiques et floristiques que le marais, et vous pourrez rencontrer des centaines d’espèces différentes lors de votre promenade.

D’ailleurs, ces espaces naturels ont été aménagés de manière à préserver l’environnement et à respecter les lieux et leurs occupants. Vous pourrez ainsi flâner sur les chemins aménagés en toute sérénité, tout en profitant des paysages exceptionnels qui s’offrent à vous.

En résumé, vous y trouverez des lieux de rendez-vous pour les familles, les photographes, les amoureux de la nature, mais également pour les sportifs et les pêcheurs.

Etang d'Arques
Etang de Beauséjour à Arques – Philippe Hudelle

La forêt de Clairmarais et le lac d’Harchelles

La forêt domaniale de Rihoult-Clairmarais, située sur une bonne partie du territoire d’Arques, présente 1200 hectares d’espace boisé. Cette forêt est un véritable poumon vert pour l’audomarois.

Au cœur de la forêt de Clairmarais, vous pourrez découvrir le « lac d’Harchelle », un étang qui a été rendu célèbre grâce au roman de Jean Bateman publié en 1935. Ce plan d’eau a été creusé aux alentours du 9ème siècle par les moines de Saint-Bertin et de l’abbaye cistercienne de Clairmarais pour l’extraction de la tourbe.

Le « lac d’Harchelle » constitue aujourd’hui un site prisé des audomarois et des promeneurs en quête de tranquillité. Cette étendue d’eau est également connue pour être le lieu de vie de nombreuses espèces animales et végétales.

Outre cet étang, la forêt de Clairmarais comporte également 6 autres plans d’eau de moindre envergure, ainsi qu’un réseau de petits sentiers propices aux balades dominicales.

Etang d'Harchelle dans la forêt de Clairmarais
Le lac d’Harchelles – Philippe Hudelle

Le patrimoine bâti : A voir et découvrir à Arques

Au-delà de ses étangs et de sa forêt domaniale, Arques est également un véritable joyau du patrimoine à découvrir dans l’Audomarois.

Le circuit du pavé, qui débute à la maison du tourisme, est l’occasion idéale de découvrir toutes les richesses de la ville. Au programme : l’hôtel de ville avec son carillon, le château millénaire, l’église Saint-Martin et le jardin public. Mais ce n’est pas tout ! Un parcours bucolique vous permettra également de longer l’ancien canal de Neufossé, construit par le célèbre Vauban, ainsi que le Grand Vannage, un édifice majestueux qui enjambe l’Aa depuis plus de deux siècles.

Le circuit se termine par la découverte de l’ascenseur à bateaux des Fontinettes, un véritable témoin de l’ingéniosité de nos ancêtres du 19ème siècle. Cette merveille de la technologie permettait jadis aux péniches de franchir les 13,13 m de dénivelé sur le canal historique en moins de vingt minutes.

L’hôtel de ville d’Arques

L’ hôtel de ville d’Arques, chef-d’œuvre d’architecture aux influences flamandes et Louis XIII, se dresse sur la Grand Place de la ville. Rien dans sa conception ne nous laisse insensible. Des verticales prononcées aux lucarnes étagées en passant par les pignons à pas de moineau en escalier et le beffroi, ce monument ne manque pas d’originalité.

Sur la Grand Place d’Arques, nous sommes régulièrement bercés par les douces notes du carillon. Celui-ci, composé de 14 cloches fondues en Hollande, est capable de jouer 25 airs célèbres. À chaque mélodie, sort de la tour Marie Grouette, la célèbre sorcière du marais. Selon la légende, elle hante les plans d’eau de la région et attrape les enfants qui s’approchent trop près du bord avec son groët (fourche à 4 ou 5 dents), pour les emmener dans sa grotte faite de vase et de roseaux… Chaque heure de 8h à 20h, tous les jours, c’est le même spectacle fascinant qui s’offre à vous.

Carillon d'Arques
Marie Groette dans le carillon de l’hôtel de ville d’Arques – Philippe Hudelle

Les Fontinettes, le dernier ascenseur à bateaux de France

L’Ascenseur à bateaux des Fontinettes se présente assurément comme un joyau du machinisme de la Belle Epoque. Ce site unique en France est un véritable témoin de l’innovation et de l’ingéniosité de l’époque.

Le principe de fonctionnement de cet ascenseur inauguré en 1888 est simple, mais génial. L’édifice comprend deux bacs, un en haut et l’autre en bas. Pour inverser l’équilibre et permettre à deux péniches de franchir les 13,13 mètres de dénivellation, il suffisait d’ajouter 30 cm d’eau dans le bac supérieur. Pendant que l’une des péniches montait, l’autre descendait, un système économique et rapide qui permettait l’opération en seulement une vingtaine de minutes.

Après 80 ans de bons et loyaux services, l’Ascenseur a été remplacé par une écluse à grand gabarit, plus en amont. Mais il reste un témoignage unique de l’ingénierie du 19ème siècle et mérite absolument le détour.

Pour en savoir davantage sur l’ascenseur des fontinettes, rendez-vous sur le site patrimoines-saint-omer.fr

Les Fontinettes à Arques
Ascenseur à Bateaux des fontinettes – Philippe Hudelle

L’église Saint-Martin

Dans la ville d’Arques, la majestueuse église Saint-Martin se dresse fièrement à quelques pas du château. Construite en 646 (et remaniée depuis) par le comte Walbert sur les conseils de l’abbé Saint-Bertin, cette église néo-gothique avec 3 nefs parallèles est un véritable joyau architectural.  Le clocher, datant de 1776, abrite une ancienne cloche de 1664, refondue en 1774.

A l’intérieur, vous ne pourrez pas manquer les fontaines baptismales du 12ème siècle avec leurs inscriptions lapidaires flamandes rares. Vous trouverez également dans l’église d’Arques un superbe buffet d’orgue datant de 1856, comprenant l’orgue, une tribune et une balustrade néo-gothique.

Ne manquez pas non plus dans le cimetière la colonne érigée en 1830 en mémoire de François-Joseph Bugat, capitaine lieutenant de la garde napoléonienne. Sur le monument, vous pouvez lire les différentes batailles auxquelles il a participé, notamment Austerlitz et Wagram.

Cette église, rénovée entre 2007 et 2010, est une destination incontournable pour tous les amateurs d’art et d’histoire.

Le grand vannage

Le Grand Vannage se porte garant de la sécurité de la ville depuis le 18ème siècle. Son rôle est essentiel pour contrôler les eaux de l’Aa dans la région de Basse-Meldyck et éviter toute inondation.

Un autre élément intéressant à noter est que le canal historique de Neuffossé, capable de supporter des bateaux de 350 tonnes, passe majestueusement au-dessus du cours de l’Aa juste devant le Grand Vannage. La rivière s’écoule ainsi en siphon sous le canal, offrant un spectacle unique.

Le train touristique de la vallée de l’Aa

Le Chemin de Fer Touristique de la Vallée de l’Aa (CFTVA) constitue une attraction bien connue dans le Nord de la France ! Cette association gère un train touristique qui parcourt les 15 kilomètres de voie ferrée entre Arques et Lumbres, section de l’ancienne ligne de chemin de fer Saint-Omer – Hesdigneul.

Vous pourrez y découvrir une belle collection d’autorails SNCF type « Picasso » et autres, ainsi que d’anciennes voitures voyageurs tractées par une locomotive diesel . Depuis l’été 2013, l’association possède également une locomotive à vapeur d’origine polonaise. De quoi en prendre plein les yeux et faire un bond dans le temps!

Le parcours sillonne une partie verdoyante du Parc naturel régional des Caps et Marais d’Opale, où la nature est omniprésente. Le train circule en saison, de mai à septembre, avec plusieurs allers-retours par jour. Vous pouvez prendre le train aux différents arrêts du parcours : gare d’Arques, quai de l’Ascenseur à bateaux des Fontinettes, gare de Blendecques, Coupole d’Helfaut-Wizernes, quai d’Hallines, halte d’Esquerdes, quai de Setques et gare de Lumbres.

Pendant le trajet, qui dure environ deux heures aller-retour, un bénévole sera là pour animer et commenter le parcours. Si vous avez un peu de temps, un arrêt en gare de Blendecques permet de découvrir un ensemble d’objets ferroviaires, et la gare de Lumbres, désormais transformée en office du tourisme, est également un lieu à ne pas manquer.

L’association propose également des trains à thèmes tout au long de l’année, comme pour les journées du patrimoine en septembre, Halloween en octobre et Père-Noël en décembre. Alors, qu’attendez-vous pour vivre une expérience unique à bord de ce train touristique ?

Train touristique Arques
Le chemin de fer touristique de la vallée de l’Aa – Philippe Hudelle

L’histoire de la ville d’Arques

Arques constituait jadis une cité antique qui avait pour fonction de relier la région aux bords de mer. En 530, elle devient la propriété de la comtesse Mathilde, arrière-petite-fille de Flandebert, chef des Morins et des Ménapiens. Walbert, arrière-petit-fils de Mathilde et comte d’Arkes, dresse sur les conseils des abbés Audomar et Bertin une église dédiée à Saint Martin et à proximité de son château en 646.

Arques au Moyen Age et sous l’Ancien Régime

Arques est pillée à plusieurs reprises par les armées anglo-flamandes et françaises lors de la guerre de Cent Ans.

Au XVIIe siècle, l’Espagne possède la ville et ses alentours, formant ce que les historiens appellent « l’Artois réservé », mais le traité de Nimègue ramène l’Artois à la France en 1678.

Fait notable, le frère de Louis XIV, Monsieur, campa à Arques en 1677 à l’occasion de la Bataille de la Peene qui remit l’Audomarois dans le giron français.

L’essor industriel

Un canal de Neufossé, voulu par Vauban, est construit en 1774. C’est le début pour Arques d’une grande ère industrielle marquée par la construction de l’ascenseur à bateaux des Fontinettes dans les années 1880, mais aussi par la création de nombre d’entreprises : des filatures de lin et de jute, des distilleries, des fabriques de briques et de tuiles, des verreries, des brasseries…

Arques au XXème siècle

En août 1908, le squelette d’un « elephas primigenius », éléphant de la première génération, est découvert dans une carrière à 400 mètres de la verrerie-cristallerie actuelle. Le squelette reconstitué du mammouth de 1908 est exposé dans la villa d’un médecin de Lumbres ayant participé à sa découverte. Ce jusqu’à sa mort en 1933. Il est ensuite remonté au musée d’histoire naturelle de Boulogne-sur-Mer avant d’être démonté lors du déménagement du musée en 1991.

Pendant la Première Guerre mondiale, Arques accueille jusqu’à 100 000 soldats en tant que lieu stratégique. Lors de la Seconde Guerre mondiale, Arques a été occupée et n’a été libérée que du 3 au 5 septembre 1944 par un régiment polonais.

Après la guerre, la cristallerie a donné à la ville une renommée mondiale.

Toutes les réponses à vos questions sur Arques

L’histoire de la ville d’Arques, située dans le Pas-de-Calais, remonte à l’Antiquité, époque où elle servait déjà de point de passage entre la région et la mer. Le lieu est attesté depuis 530, avec la ville devenue propriété de la comtesse Mathilde. Son arrière-petit-fils, Walbert, comte d’Arkes, y fait édifier une église dédiée à Saint Martin en 646 sur les conseils d’Audomar, Evêque de Thérouanne.

En 1093, Robert Ier de Flandre, dit Robert le Frison, confirme à l’abbé Jean Ier et aux religieux de l’abbaye de Saint-Bertin la possession de la terre d’Arques et d’un marécage voisin. Le comte Baudouin V de Flandre avait déjà, en 1056, établi que la terre avait été donnée à l’abbaye par le comte Walbert, assortissant divers droits, taxes sur le bétail dans la forêt de Ruhout et dîmes dans la châtellenie de Bourbourg.

Au Moyen Âge, Arques connaît plusieurs vicissitudes, comme lors des invasions anglaises durant la guerre de Cent Ans. La ville est pillée en 1340, 1346, 1369, et à nouveau en 1435, marquant une période de dévastation. Cependant, sous Louis XI en 1477, après un incendie, Arques reçoit les droits de foyres grâce à une lettre patente royale pour soutenir sa reconstruction.

Au XVIIe siècle, Arques fait partie de l’Artois réservé sous domination espagnole, avant d’être rattachée à la France en 1678 après le traité de Nimègue.

 Le 18 et le 19ème siècle marquent un tournant, avec la construction d’un canal voulu par Vauban en 1774 et l’ascenseur à bateaux des Fontinettes inauguré en 1888, favorisant le développement industriel, notamment avec l’implantation de filatures, de distilleries, de la tuilerie Vergriete et d’une verrerie-cristallerie qui deviendra Arc International.

Au XXe siècle, Arques devient un centre stratégique durant la Première Guerre mondiale et subit l’occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, avant d’être libérée en 1944. Après la guerre, la cristallerie poursuit son essor, mais la ville subit une reconversion dans les années 2000 suite à une perte d’emplois d’envergure dans l’industrie.

La toponymie de la ville d’Arques, dans le Pas-de-Calais, remonte au VIIe siècle.

Arques, est en effet attestée dès le VIIe siècle sous la forme « Arkae », est une formation toponymique médiévale. Variante normano-picarde d’« Arches », elle conserve la prononciation du [k] latin. Selon Albert Dauzat et Charles Rostaing, Arques signifierait « arche d’un pont », voire le pont lui-même.

 

Arques possède plusieurs éléments de patrimoine bâti et monuments historiques notables :

L’ascenseur à bateaux des Fontinettes : Un site unique en France, construit entre 1883 et 1887 et inauguré le 8 juillet 1888.

Le château de la rue Danvers : Un édifice original mentionné comme méritant le coup d’œil.

L’hôtel de ville : Un bâtiment remarquable du patrimoine arquois.

Le grand vannage : Une autre structure architecturale d’intérêt.

L’église dédiée à Saint Martin : Construite en 646 par Walbert, comte d’Arkes, près de son château. Elle fut ensuite remaniée à plusieurs reprises.

Des vestiges industriels : Arques possède un riche passé industriel, avec notamment des filatures, distilleries, fabriques de briques et tuiles, et une verrerie-cristallerie du XIXe siècle. D’anciens sites de la verrerie Arc sont en cours de revalorisation.

Le canal de Neufossé voulu par Vauban : Construit en 1774, il fait partie du patrimoine hydraulique de la ville.

 

La cristallerie d’Arques débute en 1825 avec la fondation de la Verrerie des sept écluses par Alexandre des Lyons de Noircarme. L’année suivante, le 8 avril 1826, cette verrerie s’associe à la verrerie Carpentier-Mancel, fondée en 1823 à Saint-Martin-au-Laërt par Charles Carpentier, renforçant ainsi l’activité verrière locale. Une ordonnance du 5 septembre 1835 autorise Carpentier à établir un nouveau four.

 Le 3 juillet 1853, la verrerie est reprise par Allard et Ladey, avant d’être gravement endommagée par un incendie en juillet 1856, provoquant l’effondrement des toits. Reconstituée, elle est reprise le 31 mars 1863 par la société Ladey et Bléchet. En 1869, Alexandre des Lyons de Noircarme cède ses parts, et le 10 août 1884, Ladey et Bléchet devient la société Bléchet et Collette, puis Bléchet et compagnie le 16 octobre 1886.

En avril 1887, la verrerie cesse son activité, pour être relancée en 1893 avec la création de la SA Verrerie et Cristallerie d’Arques, fondée le 19 novembre 1892. Le 26 juillet 1897, Prudent Avot rachète l’entreprise lors d’une vente judiciaire et Georges Durand, ancien employé de la cristallerie de Sèvres, en devient directeur. Le 27 février 1900, il devient associé avec la création de la société Avot Durand, avant de fonder, le 11 décembre 1916, la société G. Durand et cie.

Au XXe siècle, l’entreprise se développe et se modernise. En 1927, Jacques Durand, second fils de Georges Durand, intègre l’activité. En 1930, il étudie les techniques américaines, instaurant un premier four à bassin et des presses automatiques en 1934. Après la Seconde Guerre mondiale, l’essor se poursuit grâce au plan Marshall. La production atteint 15 000 tonnes par an en 1950, avec l’invention du verre ballon en 1958 et la mécanisation des verres à pied en cristal en 1968.

Le groupe, devenu leader mondial des arts de la table, internationalise ses activités à partir des années 1980. Dans les années 2000, la cristallerie change de nom pour devenir Arc International, marquant une nouvelle ère d’expansion mondiale.

Depuis 2007, Arc International connaît des difficultés financières.

 

L’église Saint-Martin d’Arques est un joyau historique qui témoigne de plusieurs siècles d’histoire. Son origine remonte au VIIe siècle. En 646, Walbert, comte d’Arkes, fit édifier un modeste édifice dédié à Saint Martin, sur les conseils avisés des abbés Omer (Audomarus) et Bertin, près de son château. Ce premier lieu de culte s’inscrit dans le contexte d’une christianisation progressive de la région.

L’église actuelle, dont l’architecture reflète le style gothique, doit principalement à une reconstruction intervenant aux XVIe et XVIIe siècles. Elle se caractérise par une nef de quatre travées à collatéraux et un imposant bâtiment à trois nefs. Le chœur, astucieusement situé entre deux chapelles latérales, ajoute à la solennité de l’ensemble. Toutefois, au XIXe siècle, des modifications importantes vinrent en partie dénaturer l’édifice, modifiant certains de ses éléments originaux.

Entourée d’un vaste cimetière, qui abrite notamment un cimetière militaire, l’église a longtemps été le lieu de sépulture privilégié des notables de la région, qui achetaient le droit de tombeau dès la fin du XVIIe siècle. Aujourd’hui, elle demeure un symbole fort du patrimoine d’Arques, rappelant la richesse de son histoire médiévale et son importance dans la vie communautaire.

 

Marie Groëtte est l’automate jacquemart de l’hôtel de ville d’Arques, une figure mécanique haute de 1,60 mètre qui incarne la légende locale de la sorcière du marais. Installé sur la partie supérieure de l’édifice, cet automate est associé à un magnifique carillon de quatorze cloches d’airain réalisé en Hollande par la Fonderie Royale Petit & Fritsen, capable de jouer vingt-cinq mélodies. Il joue notamment le « P’tit Quinquin » ou les « Corons » de Bachelet .

Selon la tradition orale de l’Audomarois, Marie Groëtte (parfois orthographiée Grauette ou Grouëtte) serait une sorcière qui hante les marais, les étangs et les canaux de la région. La légende raconte qu’elle attire les enfants imprudents qui s’aventurent trop près des eaux dans sa caverne cachée sous la vase, grâce à son « groët » – un outil en forme de crochet à trois ou quatre dents recourbées.  Cette histoire avait pour but de protéger les petits des dangers liés aux milieux aquatiques, tandis que d’autres y voient une mise en garde contre la désobéissance.

L’ascenseur à bateaux des Fontinettes, situé sur le canal de Neuffossé à Arques, est un témoin exceptionnel du génie industriel du XIXe siècle. Construit pour remplacer une série de cinq écluses devenues insuffisantes face à l’augmentation du trafic fluvial, sa construction débuta en 1880 et fut achevée en 1887. Conçu par l’ingénieur anglais Edwin Clark en collaboration avec l’ingénieur français M. Bertin, il s’inspire de l’ascenseur hydraulique d’Anderton en Grande-Bretagne.

Inauguré le 8 juillet 1888, cet ascenseur permettait de franchir un dénivelé impressionnant de 13,13 mètres grâce à un système de balance hydraulique reposant sur deux bacs soutenus par d’énormes pistons. Pendant près de 80 ans, il facilitait le passage de 12 000 bateaux par an, devenant ainsi un maillon essentiel du trafic fluvial dans la région.

Cependant, l’évolution du gabarit du canal en 1958 obligea à repenser les infrastructures. En 1967, l’ascenseur fut mis hors service et remplacé par une écluse moderne, les pistons ayant été définitivement bloqués par du béton coulé.

Reconnu pour son importance historique, il fut inscrit aux monuments historiques en 2013, puis classé en 2014. Une restauration complète, achevée en 2023, a permis de rouvrir ce patrimoine au public. Aujourd’hui, c’est le dernier ascenseur à bateaux de France encore debout, symbole du savoir-faire industriel d’antan.

Arques offre plusieurs options d’hébergement pour les visiteurs :

Campings

Camping Beauséjour : Situé rue Michelet, ce camping 4 étoiles propose des emplacements pour tentes et camping-cars. Il dispose d’un terrain de jeux pour enfants. 0 3 21 88 53 66

Gîtes

Gîte The Holidays : Situé près du centre-ville, ce gîte rénové est idéal pour accueillir les familles. Il est proche de la forêt de Clairmarais et des activités locales.

Hôtels

Good Night Hôtel : Un hôtel budget offrant des chambres simples avec Wi-Fi gratuit et parking. 03 21 93 81 20

 

À Arques, vous trouverez plusieurs options pour manger et boire un verre, allant des restaurants aux cafés. Voici quelques recommandations :

  • Le Groët de Marie, restaurant proposant une cuisine régionale – Adresse : 9, place Roger Salengro, 62510 Arques – 03 21 11 13 47
  • Lilipizz: Restaurant italien et pizzeria – Adresse : 2 Av. du Général de Gaulle, 62510 Arques – 03 91 92 55 72
  • Brasserie Au Bon Coin: Bistrot/brasserie situé rue Voltaire à Arques – 03 21 93 64 83
  • La BF (Bonne Franquette) – brasserie située place Roger Salengro à Arques – 03 21 98 23 94.
  • Le moulin de la Barne – 160 avenue du Général de Gaulle à Arques. 03 21 93 68 68

Arques offre plusieurs options de promenades et de petites randonnées :

Le Sentier des Fontinettes : Un circuit de 9,43 km (environ 2h45) qui vous fait découvrir les richesses naturelles d’Arques, incluant l’Étang de Beauséjour, l’Étang de Malhôve, la Forêt de Rihoult, le chemin de halage du canal, la base nautique et l’ascenseur à bateaux.

Promenade autour des Étangs Arc-en-Ciel : Ces étangs offrent un cadre agréable pour une balade familiale.

Le Jardin Public : Idéal pour une courte promenade, ce parc dispose de sentiers de randonnée, d’aires de pique-nique et d’une aire de jeux pour enfants.

 

Ces options permettent de découvrir la diversité des paysages d’Arques, allant des zones humides aux forêts, en passant par des sites historiques comme l’ascenseur à bateaux des Fontinettes.

Le Festival de l’Ascenseur à Bateaux à Arques, qui remplace désormais l’ancienne Fête de la jeunesse. Cette nouvelle formule, lancée en 2023, se déroule sur trois jours en juillet.

Le festival propose des concerts gratuits avec des artistes variés, dont des stars nationales.

Pour visiter le marais d’Arques, vous avez plusieurs options :

  • Croisière en bateau : Ô Marais by ISNOR propose une nouvelle croisière depuis au départ d’Arques. Vous pourrez découvrir le monde fluvial et vivre la traversée de l’écluse des Fontinettes à bord de leur bateau. Il ne s’agit pas du marais au sens strict, mais du canal qui le traverse. Isnor propose également des balades en visite guidée et des embarcations en location.
  • Les Faiseurs de Bateaux, à Saint-Omer, à proximité d’Arques. Le dernier chantier naval du marais propose des découvertes de l’atelier, des visites guidées en bacôve, des repas au bord de l’eau et des barques/canoés en location – 43 route de Clairmarais 62500 Saint-Omer – 06.08.09.94.88.

 

Train touristique : Le Train Touristique de la Vallée de l’Aa offre une façon unique de découvrir les paysages locaux, dont en partie le marais4.

 

Arques possède plusieurs étangs notables :

Étang de Malhôve : Un des principaux étangs du site des étangs d’Arques.

Étang de Beauséjour : Situé à proximité du camping d’Arques.

Étangs Arc-en-Ciel : Un ensemble de trois étangs différents : Étang A : 1700 m2, principalement utilisé pour la pêche à la truite, Étang B : 3100 m2, destiné à la pêche au poisson blanc,  Étang C : 900 m2, également utilisé pour la pêche à la truite

Étang de Batavia : Un autre plan d’eau mentionné dans les parcours de pêche d’Arques.

 

Ces étangs forment ensemble le « site des étangs » d’Arques, un espace naturel réaménagé qui offre des possibilités de promenade, de pêche et d’observation de la nature. Le site a été conçu pour préserver la biodiversité tout en permettant aux visiteurs de profiter de cet environnement naturel.

Pour vous rendre à Arques en bus, vous pouvez utiliser le réseau de transport Mouvéo, qui dessert la région de l’Audomarois. Voici les principales lignes et informations :

  • Ligne 3 : Cette ligne relie Saint-Omer (Gare) à Arques (Malhôve) , avec plusieurs arrêts dans la ville.
  • Ligne 2 : Cette ligne va de Saint-Omer à Helfaut, en passant par Arques.

 

Horaires : Les bus circulent du lundi au samedi, mais il est important de vérifier les horaires spécifiques, car ils peuvent varier. Vous pouvez consulter les horaires sur le site de Mouvéo ici ou à la gare de Saint-Omer.

Tickets : Les tickets peuvent être achetés auprès du conducteur ou au Point accueil Mouvéo à la gare de Saint-Omer.

Pour plus d’informations sur les itinéraires et les horaires, vous pouvez visiter le site officiel de Mouvéo ou contacter leur service client au 0 800 510 232.

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