A deux pas du centre-ville de Saint-Omer s’étale son jardin public, propice à la détente et aux balades ressourçantes. Ce jardin remarquable, figurant parmi les plus beaux des Hauts-de-France, vaut assurément le détour. Chacun aime se poser sur l’herbe au cœur du jardin à la française niché dans les vestiges des fortifications Vauban, ou se balader dans l’arboretum, le jardin à l’anglaise et les glacis.

Attardons-nous ici sur l’histoire du jardin public de St-Omer et sur ce qu’il y a à voir et faire dans le parc.

Histoire du Jardin public de Saint-Omer

Le jardin public a fêté en 2022 ses 125 ans ! Attardons-nous sur l’histoire du parc nous aidant à mieux comprendre sa configuration.

Saint-Omer, ancienne ville fortifiée

Saint-Omer constitue une ville fortifiée depuis plus d’un millénaire. Déjà des remparts en terre et en bois avaient été posés suite aux incursions normandes. Puis une motte féodale fut établie en ville afin de dominer les environs dès le 10ème siècle. Un peu plus tard, de véritables fortifications furent construites sous Charles Quint. Ces dernières seront ensuite renforcées par Vauban au XVIIème siècle.

Les fortifications surent défendre la cité audomaroise de nombreuses attaques, et ce jusqu’à la première moitié du XIXème siècle. Néanmoins, la guerre franco-prussienne de 1870 et le siège de Paris firent la démonstration de l’obsolescence de ce système de défense. Les boulets des canons modenes étaient effectivement susceptibles de passer au-dessus voire au travers les murailles. De plus, un siège bien organisé transformait les remparts en véritable prison coupée du monde pour les assiégés. En témoigne la situation de Paris en 1870.

Ce constat amena bien des villes de France à se séparer de leurs fortifications, ce qui permit notamment leur ouverture et leur expansion. Saint-Omer suivit le mouvement. Le démantèlement des remparts fut organisé entre 1892 et 1894.

La création d’un jardin

Cette opération eut pour effet de mêler les habitants de la ville aux faubourgs. En outre, au sud de la ville, l’immense glacis défensif et les buttes s’avérèrent un endroit propice pour créer un jardin public. Ainsi, il fut décidé en 1892 de conserver une partie du front ouest des remparts, afin d’y aménager en contrebas le jardin. Les travaux s’étendirent jusqu’en 1903. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce projet se solda par une réussite. Dès 1932, le jardin public de Saint-Omer fut même protégé au titre des sites inscrits.

Notons qu’à la fin du XIXème siècle, les jardins publics étaient à la mode. La bourgeoisie aimait à s’adonner à la promenade bucolique. C’est pourquoi il fut conçu dès ses début comme un véritable parc paysager dédié à la promenade et aux loisirs.

Le jardin public de St Omer : Plusieurs espaces et ambiances

Situé en périphérie de la ville, le jardin public de Saint-Omer présente plusieurs ambiances. Dès l’entrée rue du Lion d’Or, c’est le jardin à la française qui s’offre à nos yeux. Situé en contrebas des remparts préservés, il impressionne en raison de sa grandeur, sa beauté et ses formes droites et géométriques. Le chemin nous mène ensuite vers l’esplanade et son kiosque à musique, ainsi que les mosaïques florales. Enfin, la balade dans le jardin public de Saint-Omer nous amène à admirer le jardin à l’anglaise et le remarquable arboretum.

A noter que le jardin public contient un parc de jeux pour enfants, un petit parc animalier ainsi qu’une zone dédiée au sport, sur l’ancien glacis.

Pour explorer le jardin public et ses fortifications, n’hésitez pas à télécharger l’application « Walls and Gardens ».

Le jardin à la française

Au pied des remparts ayant survécu au démantèlement s’étale un magnifique jardin à la française. Celui-ci s’étend du bastion Saint-Venant au bastion d’Egmont. De taille exceptionnelle, il répond aux caractéristiques des parcs de style boulingrin avec ses carrés de pelouse symétriques, ses arbustes et sa fontaine. A noter que « boulingrin » est issu de l’anglais « bowling green », un terme laissant transparaître l’ordre régnant dans les jardins à la française : Tout y est magnifiquement taillé, et rien ne dépasse.

Le jardin à la française du jardin public de Saint-Omer occupe la place que tenait auparavant les douves et fossés protégeant la cité audomaroise. Il est enchâssé par les remparts et les buttes défensives de terre, aujourd’hui verdoyantes.

Le jardin à l’anglaise

Le jardin à l’anglaise, situé à proximité de l’arboretum et du parc animalier, est l’extrême opposé du parc à la française. Ici, le nature brute règne, et laisse dévoiler des constructions pittoresques, comme un pont rustique, une mare à canards et une petite cascade.

L’esplanade et les mosaïques

Le jardin public de Saint-Omer comprend une large esplanade où se dresse en son centre un grand kiosque à musique typique de la fin du XIXème.

Autour, de multiples allées se parent de parterres de fleurs et de mosaïques.

L’arboretum

L’arboretum du jardin public de Saint-Omer est à bien des égards remarquable. Il est en outre protégé en raison de ses richesses faunistiques. Il se compose d’arbres de la région, mais également d’essences provenant d’Amérique du Nord et d’Asie.

Les glacis, zone dédiée au sport et aux loisirs

Le jardin public recèle aussi un mini zoo, un jardin d’enfants et un parcours santé. La sortie côté sud-est nous mène aux glacis, une zone de nature dédié aux loisirs et aux sports : tir à l’arc, rugby, volley-ball, basket, handball, running… Le site comprend même un petit skatepark.

Vous aimerez aussi